Carte blanche à Michel Beretti

Vendredi 19 mai – 20 heures

Une soirée au Sahel

1ère partie : Où vont les paroles quand le vent les emporte ?

2ème partie : Jàtigiya (Hospitalité)

 

Samedi 20 mai – 20 heures

Quand la science dit c’est bizarre !

Introduction : Et la Lune sera noire (petit récit introductif – et désopilant ! – sur le programme spatial zambien de Mr Nkoloso en 1964)

2ème partie : Majorana revient (la disparition jamais résolue d’un physicien de génie en 1938)

3ème partie : Friedrich Dürrenmatt et Albert Einstein jouent aux échecs (extraits)

 

Dimanche 21 mai – 17 heures

Et la Suisse ?

Courte introduction : Jenny-tout-court, Philippe Suchard, Jean Calvin, Amiel et ses Amiélines, Henri Dunant etc…

La Chute des corps (les « Anarchistes du Jura »)

3ème partie conclusive : « La Suisse est plus rêveuse » : quelques récits de l’asile de la Waldau (éventuellement extraits du film La Beauté crue d’Hervé Nisic et Michel Beretti)

 

Depuis onze ans, Michel Beretti vit en Afrique

avec son épouse, la comédienne malienne Alima Togola. Écrivain de théâtre, ses textes sont joués sur les deux continents. Le Théâtre Tumulte a produit plusieurs de ses pièces depuis Nersès sur le génocide arménien (2001), Suchard – titre provisoire à l’occasion d’Expo 02 ou La Prise de Neuchâtel pour le millième anniversaire de la Ville, ainsi que pour son groupe amateur.

 

Tumulte a choisi de lui confier une carte blanche les 19, 20 et 21 mai pour une série de lectures-spectacles, de causeries interactives avec le public et de lectures de nouveaux textes en chantier.

 

Le vendredi 19 mai sera consacré à l’Afrique

avec Jàtigiya (Hospitalité en langue bambara), une causerie interactive émaillée de contes, d’extraits musicaux, où Michel Beretti racontera son Mali, un Mali autrement, avec la richesse culturelle et humaine de ses communautés.

Où vont les paroles quand le vent les emporte? Au désert, la nuit, un groupe d’hommes et de femmes épuisés marche vers une frontière de sable. Dans ce texte qui assemble des situations vécues par l’auteur, la voix du narrateur accueille d’autres voix, celle d’une femme folle qui dit l’excision, le mariage forcé, la violence, et l’empoisonnement du mari.

 

Le samedi 20 mai, ce sera pour la Science.

Outre sa pièce sur Darwin commandée par l’Académie suisse des Sciences naturelles, Beretti a été durant une année en résidence au Centre National des Études Spatiales français (La base spatiale d’Hammaguir, Éditions de l’Observatoire de l’Espace / CNES).

Commençant par le récit de l’étonnant – et désopilant – récit sur le programme spatial zambien de 1964, la soirée continuera avec Majorana revient sur la disparition jamais résolue du physicien Ettore Majorana en 1938.

Friedrich Dürrenmatt s’est inspiré du mystère Majorana pour sa pièce des Physiciens. La soirée s’achèvera avec des extraits d’un texte en chantier, Friedrich Dürrenmatt et Albert Einstein jouent aux échecs, dans une lecture à deux voix avec Jean-Philippe Hoffmann.

 

Beretti a consacré plus de vingt pièces à la Suisse, ses grandes figures : Dunant, Calvin, Suchard, Amiel, Jenny Humbert-Droz, ou son histoire, comme La Querelle de la Paix, à l’occasion du 500e anniversaire de la Paix Perpétuelle avec la France (Fribourg, 2015). Il sera question ce dernier soir de la Suisse des ouvriers horlogers, avec l’évocation des « Anarchistes du Jura », les collectivistes de la Fédération jurassienne, à la fin du 19e siècle : c’est La Chute des corps.

Et le dimanche 21 mai :

La Suisse est plus rêveuse

disait la psychiatre Jacqueline Porret-Forel. La carte blanche donnée à Michel Beretti par Tumulte s’achèvera avec l’histoire de la Waldau, l’asile où séjournèrent Robert Walser, Adolphe Appia, Adolf Wölfli admiré de Picasso et d’autres artistes schizophrènes (La Beauté crue, un film d’Hervé Nisic et Michel Beretti, coproduction TSR, 2009).